Il y a des jeux où quand on lit la règle, on se dit
« Non c’est pas possible, comment ça peut marcher ce truc ? » et
quand on y joue, en fait, c’est pas si impossible que ça ^^ Linq fait partie de
ces jeux.
Auteurs : Erik Nielsen et Andrea Meyer
Illustrateur : Pierre Lechevalier
Editeur : In Ludo Veritas
Année : 2009
De 3 à 8 joueurs dès 10 ans pour une durée approximative de
30 minutes.
Il est un genre de jeux que j’adore et qu’il est difficile
de trouver sur le marché sous une forme non intellectualisée. Ce sont les jeux
de mots. Si je dis jeu de mots, la majorité des gens penseront tout de suite au
Scrabble. Or, pour gagner au Scrabble, il faut beaucoup de vocabulaire, un
maximum de concentration et sauf si on modifie les règles, il est très rare d’y
avoir des crises de rire. Sinon il y a le Baccalauréat pour ceux qui
connaissent mais qui finit par être très barbant au bout d’un moment. Disons
pour faire court que Linq (acheté chez Davidson) m’a réconciliée avec le monde
des jeux de mots.
But du jeu : Il y a deux types de joueurs : les
espions au nombre de deux et les contre-espions, mais personne ne sait qui est
qui (j’ai toujours aimé ces jeux avec des identités secrètes dans le genre du
Loup-Garou). Le but des espions c’est de se reconnaitre l’un l’autre sans
éveiller les soupçons des contre-espions. Le but des contre-espions c’est de reconnaitre
les espions ou encore mieux de les embrouiller…
Mise en place du jeu : On choisit un chiffre entre 1 et
10 et un premier joueur. On distribue une carte à tous les joueurs. Parmi les
cartes, il y a deux cartes Espion avec une liste identique de dix mots
numérotés de 1 à 10. Les autres sont des cartes Contre-Espion avec juste un
point d’interrogation.
Déroulement du jeu : Les joueurs examinent leurs cartes
et les espions retiennent leur mot de ralliement qui correspond à celui en face
du numéro décidé précédemment. Ensuite, l’un après l’autre, en commençant par
le premier joueur, chacun dit un mot. Pour les espions il s’agit de dire un mot
qui a un rapport avec leur terme désigné mais qui n’est pas ce dernier ni de la
même famille que celui-ci (on ne peut pas dire « chevaleresque » pour
« cheval » par exemple). Les contre-espions peuvent dire n’importe
quoi mais généralement on s’aperçoit vite que l’idéal c’est de trouver un mot
qui est dans le cadre de ceux dit par les précédents (ceci afin d’embrouiller
les espions). Après ce premier tour de table, on revient au premier joueur qui
doit à nouveau dire un deuxième mot et rappeler son premier mot. Après un
deuxième tour de table complet, il est temps de dévoiler les identités !
Jeu ! Tous les joueurs lèvent les deux mains en l’air,
index dégainé. Au top du premier joueur, chacun désigne simultanément les deux personnes
qu’il croit être les deux espions. Si on est espion, on se désigne soi-même,
cela va de soi ^^
Distribution des points : Un espion gagne des points s’il
a retrouvé son compère, un contre-espion gagne des points venant des espions
s’il a trouvé les deux espions. Les contre-espions peuvent également gagner des
points de la banque en trouvant le mot de ralliement des deux espions.
Fin du jeu : Le jeu se termine lorsque tous les joueurs
ont été premier joueur. Evidemment, on peut modifier le temps de jeu en
fonction du plaisir ressenti par chacun.
Ce que Kintanakely en pense : Réflexion :« Qu’est-ce
que je vais bien pouvoir dire ? », Doute : « Attends mais
c’est qui qui a mon mot là, personne ne s’en rapproche… »,
Confusion : « Non mais aucun des mots qui a été dit pendant le
premier tour de table n’a un rapport avec un autre !»,
Délivrance : « Ouf, j’ai hésité pourtant », Eclats de
rire : « Soleil et souris hein ? Et je suis censée trouver
rapace avec ça ? », « Mais oui, la souris c’est le repas du
rapace qui tourne sous le soleil… », que du bonheur donc avec ce jeu qui
détone mais qui parait à la fois singulièrement familier. Après une ou deux
parties pour s’exercer, c’est parti pour des heures de jeu à l’ambiance
survoltée !
Le petit plus… Le principe du jeu est très simple, le thème
est bien trouvé et les joueurs plongent facilement dans une ambiance totalement
délirante et tellement drôle ! Découvrir les associations d’idées des
autres est toujours plaisant et sujet à des discussions ponctuées de
ricanements et autres bruits de bouche.
Le petit moins… Quand on joue à plusieurs, il est possible
que même après plusieurs tours de jeu, certaines personnes n’aient jamais été
espion (voire contre-espion mais c’est plus rare) ce qui peut être assez
frustrant. Il est recommandé dans ce cas de ne pas jouer avec un trop grand
nombre de joueurs ou carrément de prendre quatre cartes espion au lieu des deux
habituelles (ce qui est déjà le cas pour la variante à 8 joueurs) Nous avons joué à 7 et nous avons tous été au
moins une fois espion; c’était agréable pour tous mais je peux comprendre que
ce ne soit pas tout le temps le cas. Par contre, prendre deux cartes espion, ça
peut porter à confusion et faire perdre une partie de l'intérêt du jeu…
Quand on y a joué la première fois : C’était une soirée
chez un collègue avec pas mal de gens qui se voyaient pour la première fois ^^
Les associations d’idées sont souvent différentes suivant les milieux
professionnels et les expériences personnelles et ça rend le jeu d’autant plus
drôle !
Quand est-ce que j’ai envie d’y rejouer ? Dès qu’on est
à nouveau 5 ou plus!
Voilà, franchement, je vous conseille ce jeu, jouable avec
les enfants (pour les mots de 1 à 5) ou avec plus de challenge (avec les mots
de 6 à 10) et qui peut prendre autant de temps que voulu !