jeudi 5 janvier 2012

Linq

 
Il y a des jeux où quand on lit la règle, on se dit « Non c’est pas possible, comment ça peut marcher ce truc ? » et quand on y joue, en fait, c’est pas si impossible que ça ^^ Linq fait partie de ces jeux.

Auteurs : Erik Nielsen et Andrea Meyer
Illustrateur : Pierre Lechevalier
Editeur : In Ludo Veritas
Année : 2009
De 3 à 8 joueurs dès 10 ans pour une durée approximative de 30 minutes.

Il est un genre de jeux que j’adore et qu’il est difficile de trouver sur le marché sous une forme non intellectualisée. Ce sont les jeux de mots. Si je dis jeu de mots, la majorité des gens penseront tout de suite au Scrabble. Or, pour gagner au Scrabble, il faut beaucoup de vocabulaire, un maximum de concentration et sauf si on modifie les règles, il est très rare d’y avoir des crises de rire. Sinon il y a le Baccalauréat pour ceux qui connaissent mais qui finit par être très barbant au bout d’un moment. Disons pour faire court que Linq (acheté chez Davidson) m’a réconciliée avec le monde des jeux de mots.

But du jeu : Il y a deux types de joueurs : les espions au nombre de deux et les contre-espions, mais personne ne sait qui est qui (j’ai toujours aimé ces jeux avec des identités secrètes dans le genre du Loup-Garou). Le but des espions c’est de se reconnaitre l’un l’autre sans éveiller les soupçons des contre-espions. Le but des contre-espions c’est de reconnaitre les espions ou encore mieux de les embrouiller…

Mise en place du jeu : On choisit un chiffre entre 1 et 10 et un premier joueur. On distribue une carte à tous les joueurs. Parmi les cartes, il y a deux cartes Espion avec une liste identique de dix mots numérotés de 1 à 10. Les autres sont des cartes Contre-Espion avec juste un point d’interrogation.

Déroulement du jeu : Les joueurs examinent leurs cartes et les espions retiennent leur mot de ralliement qui correspond à celui en face du numéro décidé précédemment. Ensuite, l’un après l’autre, en commençant par le premier joueur, chacun dit un mot. Pour les espions il s’agit de dire un mot qui a un rapport avec leur terme désigné mais qui n’est pas ce dernier ni de la même famille que celui-ci (on ne peut pas dire « chevaleresque » pour « cheval » par exemple). Les contre-espions peuvent dire n’importe quoi mais généralement on s’aperçoit vite que l’idéal c’est de trouver un mot qui est dans le cadre de ceux dit par les précédents (ceci afin d’embrouiller les espions). Après ce premier tour de table, on revient au premier joueur qui doit à nouveau dire un deuxième mot et rappeler son premier mot. Après un deuxième tour de table complet, il est temps de dévoiler les identités !

Jeu ! Tous les joueurs lèvent les deux mains en l’air, index dégainé. Au top du premier joueur, chacun désigne simultanément les deux personnes qu’il croit être les deux espions. Si on est espion, on se désigne soi-même, cela va de soi ^^

Distribution des points : Un espion gagne des points s’il a retrouvé son compère, un contre-espion gagne des points venant des espions s’il a trouvé les deux espions. Les contre-espions peuvent également gagner des points de la banque en trouvant le mot de ralliement des deux espions.

Fin du jeu : Le jeu se termine lorsque tous les joueurs ont été premier joueur. Evidemment, on peut modifier le temps de jeu en fonction du plaisir ressenti par chacun.

Ce que Kintanakely en pense : Réflexion :« Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire ? », Doute : « Attends mais c’est qui qui a mon mot là, personne ne s’en rapproche… », Confusion : « Non mais aucun des mots qui a été dit pendant le premier tour de table n’a un rapport avec un autre !», Délivrance : « Ouf, j’ai hésité pourtant », Eclats de rire : « Soleil et souris hein ? Et je suis censée trouver rapace avec ça ? », « Mais oui, la souris c’est le repas du rapace qui tourne sous le soleil… », que du bonheur donc avec ce jeu qui détone mais qui parait à la fois singulièrement familier. Après une ou deux parties pour s’exercer, c’est parti pour des heures de jeu à l’ambiance survoltée !

Le petit plus… Le principe du jeu est très simple, le thème est bien trouvé et les joueurs plongent facilement dans une ambiance totalement délirante et tellement drôle ! Découvrir les associations d’idées des autres est toujours plaisant et sujet à des discussions ponctuées de ricanements et autres bruits de bouche.

Le petit moins… Quand on joue à plusieurs, il est possible que même après plusieurs tours de jeu, certaines personnes n’aient jamais été espion (voire contre-espion mais c’est plus rare) ce qui peut être assez frustrant. Il est recommandé dans ce cas de ne pas jouer avec un trop grand nombre de joueurs ou carrément de prendre quatre cartes espion au lieu des deux habituelles (ce qui est déjà le cas pour la variante à 8 joueurs) Nous  avons joué à 7 et nous avons tous été au moins une fois espion; c’était agréable pour tous mais je peux comprendre que ce ne soit pas tout le temps le cas. Par contre, prendre deux cartes espion, ça peut porter à confusion et faire perdre une partie de l'intérêt du jeu…

Quand on y a joué la première fois : C’était une soirée chez un collègue avec pas mal de gens qui se voyaient pour la première fois ^^ Les associations d’idées sont souvent différentes suivant les milieux professionnels et les expériences personnelles et ça rend le jeu d’autant plus drôle !

Quand est-ce que j’ai envie d’y rejouer ? Dès qu’on est à nouveau 5 ou plus!

Voilà, franchement, je vous conseille ce jeu, jouable avec les enfants (pour les mots de 1 à 5) ou avec plus de challenge (avec les mots de 6 à 10) et qui peut prendre autant de temps que voulu !